Historique
Dès le début du XXe siècle, l’aviation est présente dans la périphérie rouennaise. Un champ d’aviation est ouvert au Madrillet en lieu et place de l’actuel Parc des expositions. Le terrain d’aviation accueille le premier aéroclub. Avec entre autres choses, la « Grande semaine de l’aviation » dès 1910 à laquelle participent de grands pilotes (La baronne de Laroche) et des constructeurs pionniers (Maurane , Voisin) Rouen participe activement à l’avènement de l’activité aéronautique nationale.
L’aérodrome est déplacé en 1937 à Boos sur le plateau Est. C’est alors un site militaire qui sera utilisé durant la seconde guerre mondiale. Son ouverture à la circulation aérienne publique n’interviendra qu’en 1968. A la fin des années 80, des lignes commerciales voient le jour sur la piste de 1200 mètres. Londres et Lyon sont alors desservies en direct avec des appareils de 12 places. Air Vendée s’installe à Rouen et se développe. Ses premiers Saab 340 de 36 places arrivent à Rouen en plus des Dorniers 228 et Métro III toujours sur cette même piste. Les destinations directes sont alors Lyon, Nantes, Nice, Londres, Amsterdam. Drakk’air est son Beech200 ouvre une ligne Rouen-Lille utilisée par une clientèle d’affaire.
L’actuel Aéroport voit le jour en 1991 suite au lancement du projet en 1990. Un an de travaux intensifs conduits par la société de BTP Trassy-paillogues. Sa réalisation portée par la CCI de Rouen est le fruit d’années de tractations difficiles. C’est finalement un aéroport de « taille raisonnable » doté d’une piste de 1700m et d’une aérogare de 2000m2 prévue pour traiter 200000 passagers annuels qui voit le jour sous l’appellation d’aéroport Rouen vallée de seine ».
En 1992 La compagnie Air Vendée qui a grandi fusionne avec Airlec et Air Exel et Air Transport Pyrénées. C’est à Rouen que nait une grande compagnie régionale, « Régional Airlines » qui y poursuivra son développement avec des lignes vers Francfort, Bruxelles, Clermont-ferrand…. Le centre d’entretien des Saab 340 puis 2000 s’implante à Rouen, la direction commerciale et la centrale de réservation également.
C’était sans compter sur, la taille « raisonnable » de l’aéroport avec sa piste elle aussi « raisonnable » de 1700m . Elle va compte tenu de l’évolution des appareils se montrer rapidement « sous dimensionnée » au point de ne plus permettre une exploitation correcte. L’arrivée de jets Embraer en remplacement des appareils à « hélices » dans la flotte change vite la donne et malgré les appels à l’allongement de la piste qui avait pourtant été prévu dès le début, les blocages politiques et l’absence de volonté voire l’opposition au développement auront raison de la patience de la compagnie qui préfèrera quitter Rouen pour s’envoler sous de meilleurs auspices en la plateforme de Clermont-ferrand. De son hub ou se croisaient une dizaine d’appareils, elle ne laissera que deux lignes vers Lyon et Clermont-ferrand avec des appareils de capacité moindre (jetstream31 de 19 places).
Parallèlement, les activités charter, Low-cost (Buzz) ont toutes eu à souffrir d’un même handicap lié à la longueur de piste imposant des limitations opérationnelles (charge, météo) incompatibles avec une exploitation satisfaisante et donc rentable. Seule la ligne vers Figari opérée par Corsicatours, avec un module adapté à l’aéroport, a perduré depuis cette époque. Elle quittera Rouen également et bien malgré elle en 2016 faute d’une visibilité suffisante sur l’avenir du site en tant qu’aéroport.
L’Aéroport aujourd’hui
L’aéroport a dénombré plus de 35000 mouvements d’appareils en 2014 dont 5000 pour le seul trafic réacteur
Les missions de l’Aéroport de Rouen aujourd’hui