Envol des redevances 2016. La position de l’association
Si les opportunités d’envol se sont drastiquement limitées au départ de l’Aéroport de Rouen, tel n’est pas le cas des taxes imposées aux usagers par l’exploitant en place, la SNC Lavalin dans son guide tarifaire 2016. Sans doute prépare t’elle son départ programmé en février 2017 après que le syndicat mixte ait annoncé sa volonté de reprendre une gestion directe de l’équipement. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la justification d’une telle augmentation des redevances.
Déjà pointée du doigt par l’Association des Usagers et de Partisans de l’Aéroport (AUPAR), la gestion de l’exploitant affichait un enviable bénéfice net de 46% il y a peu . De quoi faire rêver bien des entreprises en ces temps de crise. Toutefois, cela tranche curieusement avec le déficit récurent de l’aéroport. Le corps est faible, mais la tête se porte merveilleusement bien.
Sans justifier clairement d’investissements ni de services supplémentaires, la dernière hausse des redevances montre que le délégataire risque cette fois de se payer sur la bête au grand dam des utilisateurs qui n’auront guère le choix sinon celui d’aller voir ailleurs.
Une approche dommageable à l’heure où la Métropole souhaite développer le site avec ses partenaires; la CCI et la Matmut. Regardera t’elle celui qu’elle avait choisi pour gérer son équipement (dont elle faisait peu cas il est vrai il n’y a pas si longtemps) lui compliquer la tâche pour la suite en lui laissant un équipement et des usagers essorés?
Sur le fond un réel problème subsiste. L’augmentation n’a pas été clairement présentée lors de la commission consultative des usagers du 9 Décembre 2015 et pour cause, la SEAR n’a pu dérouler son ordre du jour lors de cette réunion. De nombreux témoins peuvent d’ailleurs en témoigner. Dès lors on peut considérer que la consultation ne s’est pas faite dans les règles tandis que le rapport lui est bien sorti et a été présenté en préfecture
C’est ce qu’a dénoncé le président de l’AUPAR le 5 Avril lors d’une réunion avec le secrétaire général de la préfecture.
Un autre problème a été soulevé concernant la « légitimité » de Lavalin. Jusqu’à preuve du contraire, aucune DSP n’a été signée à ce jour pour prolonger l’exploitation du délégataire jusqu’en février 2017. Il s’agirait plutôt d’un « contrat de service » dans lequel la SNC Lavalin a perdu de ses prérogatives, certaines compétences ayant déjà été reprises par la Métropole (contrat pétrolier, travaux sur l’aéroport). Mais nous ne demandons qu’à être contredits sur ce point.
Concernant la position de l’association.
-Nous recommandons d’attendre et surtout de ne pas signer d’avenants (de surcroît antidatés)
– De continuer à payer vos redevances sur la base des tarifs 2015
– De rejoindre ou de rester mobilisés avec l’association pour vous tenir informés et engager unitairement les actions adaptées dans le but de défendre vos intérêts et ceux de la plate-forme.
Pour en savoir plus article r224-3 du code de l’aviation civile
et r224-3-1